Les 10e rencontres annuelles de l'Alsace du Nord ont été consacrées à la santé.

Vous pouvez accéder, en cliquant ici, à la vidéo qui a introduit la réunion. En fin d'article, vous trouverez également un portrait synthétique du territoire en matière de santé.

Après la vidéo introductive, la matinée a été organisée autour de deux tables rondes, la première traitant des atouts et enjeux en Alsace du Nord, la deuxième étant consacrée aux organisations face aux défis de demain.

Lors de la première table ronde, Pierre Mammosser, Président de la communauté de communes de l'Outre-Forêt et Maire de Soultz-sous-Forêts, a été questionné sur l'engagement des élus locaux dans ce domaine, alors qu'il ne s'agit pas d'une compétence traditionnelle du bloc communal.

Il a d'abord souligné que le triptyque "besoins en soins-offre de soins-attractivité territoriales" peut constituer un cercle vertueux, mais qu'il peut aussi, très rapidement, se transformer en spirale négative si un des piliers, en particulier l'offre de soins, venait à décliner. Il s'agit donc, fondamentalement, d'une question d'aménagement du territoire, une question qui est au coeur de l'action des élus locaux.

Il a ensuite fait une rapide analyse de l'offre de soins dans sa comcom, en constatant que les acteurs de santé se regroupent, peu ou prou, autour de l'arc urbain Betschdorf-Soultz-Hatten, à un certain niveau de l'armature urbaine. Il a aussi souligné que la démographie médicale, notamment au niveau des généralistes, était vieillissante dans certains secteurs, alors que le médecin généraliste constitue le point d'entrée essentiel du système de santé. Enfin il a rappelé que les nouveaux médecins souhaitent, majoritairement, exercer dans un cadre de regroupement, entre médecins généralistes, mais aussi de manière pluridisciplinaire. 

Il appartient donc aux élus locaux d'être particulièrement vigilants et de saisir toutes les opportunités permettant de créer ces sites de regroupement pour contrer toute tendance à la désertification médicale. Il s'agit soit de pôles de santé comme à Hoerdt ou ailleurs, soit, si la dynamique est enclenchée et que les professionnels de santé souhaitent aller dans ce sens, de maisons de santé à l'image de l'exemple emblématique de Woerth.

Il a conclu en rappelant que, d'une part ces sites ne peuvent émerger qu'à un certain niveau de l'armature urbaine pour être suffisament attractifs pour les professionnels de santé, et d'autre part qu'ils doivent être installés, si possible en centre-ville, afin de s'inscrirent dans une attractivité globale des services, ces services au public qui ont vocation à conforter l'animation et le lien social au coeur des bourgs.