La cérémonie s'est déroulée en présence de la conseillère régionale Evelyne Isinger, du conseiller départemental Paul Heintz, des maires et élus de Soultz-sous-Forêts Hohwiller et environs, et des représentants des autorités militaires, civiles et religieuses. Elle a été réhaussée par un détachement des sapeurs-pompiers et des JSP, la Concordia de Wissembourg et Soultz-sous-Forêts, des portes drapeaux des associations patriotiques et de leurs représentants, et d'un piquet d'honneur du 2e Régiment de Hussards.

Le maire, en introduction de sa prise de paroles, a chaleureusement remercié les personnes présentes et les institutions participantes.

Il a ensuite souligné l'impérieuse nécessité de faire vivre le devoir de mémoire, au moment où les derniers participants de la seconde guerre mondiale nous quittent les uns après les autres. Faisant écho au message du secrétaire d'Etat qui a souhaité s'adresser à toutes les générations de cette tragédie, il a souligné que dans nos territoires l'annexion a encore amplifié cette tragédie. Une véritable chappe de plomb s'est abattue sur l'Alsace-Moselle, à l'image du drame des malgré-nous.

Il est aussi revenu sur les causes de cette catastrophe. La crise de 1929 et les contraintes exorbitantes des alliés à la sortie de la 1ere guerre mondiale ont littéralement paupérisé le peuple allemand dont le désespoir a permis l'arrivée au pouvoir des forces les plus sombres du nationalisme. Ceci d'autant plus que certaines formations politiques ont préféré défendre leur intérêts politiques particuliers au détriment de l'intérêt général.

Après cette 2e guerre mondiale, la plus meurtrière de toute l'histoire, l'Europe s'est retrouvée pour construire un nouvel avenir. Il y a 60 ans, les premiers pas d'une Europe nouvelle, de paix et de prospérité, se sont inscrits dans cette perspective d'espoir. Mais force est de constater qu'aujourd'hui de plus en plus de nos concitoyens ne se retrouvent plus dans cette démarche et restent sur le bord du chemin. Et cette colère et cette désespérance alimentent les populismes et les extrémismes de tous bords.

L'Europe doit donc impérativement retrouver sa dynamique. C'est le défi lancé à notre nouveau Président de la République, c'est le défi lancé à la nouvelle majorité qui sortira des élections législatives des 11 et 18 juin, c'est aussi le défi lancé à la majorité qui sortira des urnes allemandes le 24 septembre prochain. Les uns ne pourront pas éviter de faire un certain nombre de réformes, les autres devront pleinement assumer leur rôle de locomotive économique.

Et, surtout, l'Europe doit être au service de l'homme. L'humain doit être au coeur de son projet, dans une dynamique d'humanisme, de solidarité et de prospérité !

Vive la République, vive la France, vive l'Europe !