La cérémonie a réuni de nombreuses personnalités : le Député, la Conseillère Régionale, le Conseiller Départemental, des Maires du territoire, les Adjoints au Maire et la Maire déléguée de Hohwiller, et les réprésentants des autorités civiles, religieuses et militaires. Parmi ces derniers on notait la présence du Capitaine Lagarrigue, commandant de la compagnie de gendarmerie de Wissembourg.

La commémoration était réhaussée par le piquet d'honneur de l'escadron Sidi Brahim, du 2e Régiment de Hussards, les sapeurs-pompiers et les JSP, les Harmonies de Wissembourg et de Soultz-sous-Forêts auxquelles s'était joint l'orchestre de l'Ecole de Musique, et, évidemment, les associations patriotiques et d´anciens combattants, en particulier le Souvenir Français avec son nouveau Président Charles Graf.

Dans son allocution le Maire a tenu à inscrire cette commémoration dans une réflexion globale.

Il a d'abord rappelé qu'en 2018 nous célébrons le centenaire de la fin de la première guerre mondiale et il a choisi d'illustrer cet événement par l'image de l'inauguration du monument aux morts le 18 juin 1922 : une image qui conjugue le devoir de mémoire et la foi en l'avenir.

Et il est vrai qu'à la sortie de la première mondiale l'optimisme règne : en France il y a les années folles, et au niveau international la SDN, la Société Des Nations, est créée pour que tout conflit puisse se résoudre par la négociation.

Mais très rapidement le monde va de nouveau plonger dans un environnement de fortes tensions avec la crise économique de 1929, les frustrations nées du Traité de Versailles et la montée des nationalismes de par le monde et des totalitarismes sur le continent européen.

L'année 1938, 20 ans après le fin de la première guerre mondiale, sera terrible : persécution des juifs en Allemagne, Anschluss, crise des Sudètes, accords de Munich. A propos de cette capitulation Winston Churchill dira : vous aviez le choix entre le déshonneur et la guerre, vous avez choisi le déshonneur mais vous aurez tout de même la guerre.

C'est ce qui se passera avec la deuxième guerre mondiale.

A la sortie de ce nouveau et dévastateur conflit nos anciens vont tirer les leçons de l'entre-deux guerres et construire l'Europe qui nous permet d'être en paix depuis 73 ans.

Mais il faut rester plus que vigilant : le repli sur soi de certains pays de l'Est de l'Europe, la montée des populismes dans tous les pays, montrent que rien n'est jamais acquis.

L'Union Européenne n'est pas parfaite, loin s'en faut. Mais retenons les leçons de l'entre-deux guerres : l'enjeu est de faire progresser l'Europe et non pas de l'écarter au profit des nationalismes et du repli sur soi.

Vive la République, Vive la France, Vive l'Europe !


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