Monsieur le Député,

Madame la Conseillère Régionale,

Madame la Conseillère Départementale,

Mesdames et Messieurs les Maires et élus du territoire et de la commune de Soultz-sous-Forêts,

Mesdames et Messieurs les représentants des autorités civiles, militaires et religieuses,

Mesdames et Messieurs les représentants du monde économique et du monde associatif,

Mesdames et Messieurs, Chers amis,

Merci d’être présents, ce soir, à cette cérémonie officielle qui lance les festivités de la fête nationale dans notre commune,

Mes remerciements vont évidemment tout particulièrement aux sapeurs-pompiers, avec à leur tête le Lieutenant Kaetzel, ainsi qu’aux JSP,

Merci, aussi, au détachement du 2e régiment de Hussards, votre présence donne un éclat particulier à cette cérémonie,

Merci, évidemment, aux harmonies de Wissembourg et de Soultz-sous-Forêts, fidèles à nos manifestations !

Mesdames et Messieurs, Chers amis, 

La fête nationale est un moment important dans tous les pays. La commémoration d’un événement qui est, souvent, un jalon fondateur de la nation. C’est un moment de concorde nationale, où chacun prend conscience de son appartenance à une nation, à un pays. Notre fête nationale, s’inscrit évidemment dans cette lignée. Mais sa signification, sa symbolique va bien au-delà puisqu’elle porte la marque d’un événement historique, universel, la révolution française, berceau de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Un événement au cours duquel le peuple français a forgé, il y a plus de deux siècles, les fondements d’un message universel autour d’une devise : « Liberté, Egalité, Fraternité ».

Je l’ai déjà dit à plusieurs reprises : si cette devise est esquissée dès 1792 par la 1ère république, il faudra attendre la 2e république, en 1848, pour qu’elle soit pleinement prise en compte, il faudra attendre la 3e république pour qu’elle s’affiche sur les frontons des édifices publics, et la 4e république, au sortir de la deuxième guerre mondiale, pour lui donner toute sa consistance.

Cette devise est ancrée en nous ! Dans les moments difficiles comme les attentats, comme dans les moments de liesse populaire comme ceux que nous connaissons actuellement, elle est sur toutes les lèvres !

Mais au-delà de ces moments privilégiés, alors que les réformes se bousculent au portillon, alors que la mondialisation financière étouffe la solidarité entre les peuples, alors que les cataclysmes et la dérégulation climatiques bouleversent la démographie planétaire, sommes-nous encore réellement capables de donner corps à cette belle devise de « Liberté, Egalité, Fraternité » ?

Mesdames et Messieurs,

Comment conjuguer les libertés individuelles et la communauté de destin d’un peuple, lorsque l’individualisme gangrène nos sociétés, lorsque chacun se replie sur son pré carré, lorsque le populisme devient l’alpha et l’oméga de la politique et que ses représentants arrivent au pouvoir dans nombre de pays européens ?

Comment promouvoir une véritable égalité lorsque tout un chacun revendique d’abord ses droits, mais oublie volontiers ses devoirs, lorsque toute une société accepte que l’ascenseur social soit de plus en plus bloqué, et lorsque l’école redevient une machine à reproduction sociale dans un pays qui prône la méritocratie et l’égalité des chances ?

Comment vivre une fraternité active lorsque l’individualisme ambiant mine le lien social, lorsque le dossier des migrants supplante tout autre débat économique et social en Europe et que le manque de solidarité en amont des différents pays engendre des politiques d’exclusions qui risquent tout simplement de faire exploser l’Union Européenne.

Mesdames et Messieurs, l’enjeu est immense et la question est simple : sommes-nous en mesure d’adapter notre modèle social aux contingences de notre époque tout en préservant les fondements du message universel que nous a légué la révolution ?

C’est une question de politique européenne, c’est une question de politique française. Mais c’est aussi une question qui interpelle chacune et chacun d’entre nous :  il nous faut retrouver l’esprit des fondateurs de la république, dépasser les individualismes, permettre à chacun de trouver sa place dans la société, restaurer l’esprit de fraternité, à l’image des citoyens méritants que nous avons honorés il y a un peu plus d’une heure, à l’image des sapeurs-pompiers qui viennent d’être distingués, à l’image de nos soldats qui assurent, de par le monde, notre sécurité.

Il en va de la survie des valeurs de la révolution de 1789 !

Vive la République !

Vive la France !

Vive l’Europe !


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