La commune a été particulièrement touchée par trois bombardements dans les derniers mois de la seconde guerre mondiale : 16 victimes civiles, 50 maisons complètement détruites, 300 bâtiments endommagés.

A l'occasion de la commémoration du 8 mai, le maire est revenu sur les premiers mois après la fin du conflit, en s'appuyant sur le registre des délibérations du conseil municipal.

Un registre qui comporte un grand blanc entre le 29 septembre 1941 et le 16 décembre 1944, soit entre le début de l'annexion et la première libération, puis entre celle-ci et la libération définitive du 18 mars, avec une réunion du conseil le 8 avril.

Autour du maire provisoire, Armand Sturm, le conseil va d'abord faire face à l'urgence : aides financières, rétablissement de l'électricité, stockage des gravats dans le Schindelbach, commande de baraques...

Puis il va s'efforcer de réparer les infrastructures communales et s'occuper des écoles : ce sont des baraques venues de Suisse, avec du mobilier venu de Strasbourg, qui vont faire l'affaire.

La vie sociale va également reprendre très rapidement : subvention à l'exposition d'aviculture, indemnités des sapeurs-pompiers, soutien financier à la Concordia.

De son côté la vie démocratique se reconstruit : reconduction du Maire Armand Sturm en octobre 1945, passage de témoin à Frédéric Laeuffer en juin 1946, reconduction de Frédéric Laeuffer lors des élections municipales de 1947, après l'entrée en vigueur de la IVe République.

Dans ce contexte, particulièrement difficile, la préoccupation d'une fête de la libération ne va émerger qu'en janvier 1946, avec la création d'un comité d'organisation sous la présidence du dentiste Barnekow. Elle aura lieu le 17 mars 1946 et sera festive comme le montrent les photos exposées autour du monument aux morts.

Le maire a conclu son discours en rendant hommage à la ténacité, à la pugnacité et aussi à l'esprit d'entraide de nos aînés qui ont ainsi pu construire les fondements de la prospérité des trente années qui vont suivre.

A nous de reprendre le flambeau dans un nouveau contexte, et un nouveau cadre dans lequel l'Europe ne peut être absente.